Bonne fête mon frère
Bonne fête mon frère
Au bureau hier: un meeting téléphonique, mes cartes d'affaire à ramasser et un fichier, trop gros pour transférer par internet dans une période de temps raisonnable, à copier sur mon portable. Je dîne rapidement après le meeting à un des comptoirs de restauration du Centre Eaton et je remonte terminer les transferts. Jusque là tout va bien, mais plus l'après-midi avance moins je suis confortable, j'ai une sensation de gonflement, des crampes au ventre et un peu mal au coeur. Vers trois heure, je décide de quitter. Dans l'ascenseur je me sens mal, en arrivant en bas je quitte immédiatement le building plutôt que de me diriger vers le métro. Je vomit pour la première fois près d'un lampadaire, puis à plusieurs reprises un peu plus loin dans une poubelle au coin de University et de Maisonneuve. Les gens circulent autour de moi, mais je les vois à peine, les yeux plein d'eau et essayant de passer inaperçu. Je marche un peu mais les haut-le-coeur reprennent et c'est dans la poubelle entre la Cathédrale Christ Church et le restaurant Le Parchemin que je me vide l'estomac.
J'appelle CP pour qu'elle vienne me chercher puisqu'il est peu probable que je puisse prendre le métro sans importuner les autre passagers, puisque maintenant c'est la section inférieure de mon système digestif qui menace d'expulser tout ce qui s'y trouve. Je me précipite à l'intérieur, trouve les toilettes, et m'installe dans une cabine libre. J'y passerait plus de quarante minutes, les vingt premières prostré et suant à grosse gouttes. Puis les symptômes s'estompant, je remarque qu'un de mes voisins de cabine semble s'y laver à même la cuvette. Il dépose son chandail par terre, tire la chaîne à plusieurs reprises, prend du papier, tire la chaîne de nouveau, il enlève chaussures et bas et tire encore la chaîne et prends du papier, il est debout puis assis. L'autre cabine est occupée par quelqu'un qui s'y tiendra debout, immobile pour ce qui me semblera un très long moment. Le téléphone sonne, CP fixe un point de rendez-vous, je quitte la cabine affaibli et grelottant. Le tireur de chaîne continue son manège. On arrive à la maison sans incident, le bout de mes doigts sont engourdis et j'ai froid. Je dormirai quelques heures. Ce matin, j'étais mieux. Virus ou empoisonnement alimentaire, la prochaine fois au lieu d'un comptoir alimentaire santé... le McDo.
Presque quatre mois que je n'avais rien écris. Pas de grand évènements à rapporter, seulement des petits changements. C a été acceptée au Cegep du Vieux-Montréal en science de la nature. Puisqu'elle ne sait toujours pas ce quelle veut faire, ce séjour au Cegep lui permettra de choisir parmi tous les programmes offert à l'université. À la mi-janvier, elle a mis fin à sa relation avec Alex, tourné la page sur une année 2009 difficile et s'est repris en main à l'école. C'est avec, semble-t-il plus de sérénité et d'expérience qu'elle regarde devant... quoique à 17 ans on peut s'attendre à d'autre rebondissements.
Après 5 mois en classe d'immersion anglaise, S a repris le programme régulier. L'année prochaine il ira au Collège Sainte-Anne y remplacer sa soeur, et puisque F change de campus l'an prochain (passant du pavillon Lachine au pavillon Lasalle du Collège Saint-Louis) il sera seul pour prendre la 110 spéciale qui mène au deux collèges. F aura moins loin à voyager et pourra se lever plus tard. Et puisque nous remplaçons demain son vieux matelas défoncé avec le notre, il sera aussi mieux reposé.
Nous nous sommes acheté un nouveau matelas, nous avions le choix entre un matelas plus économique pour F ou quelque chose de plus confortable pour nous. Nous avons gagné.
CP est toujours à la recherche d'emploi, et moi, travaillant la maison, je redoute l'été qui s'approche alors que les enfants seront eux-aussi à la maison. Espérons qu'ils iront un peux jouer dehors.